Après le sacrifice de Jésus à la croix, deux disciples quittaient Jérusalem en direction d’Emmaüs. S’ils partaient, c’est qu’ils étaient déçus, car ils espéraient, encore trois jours plus tôt, que ce serait le Christ qui délivrerait Israël de l’occupation romaine (cp. Luc 14/21). Oui, ils voyaient en Jésus une forme de libérateur militaire.
Ne pas bien avoir compris les choses a fait que non seulement ils s’étaient trompés sur la mission du Messie, mais là, ils ne croyaient plus vraiment.
Malgré cela, Jésus Christ ressuscité fit route avec eux, Il leur parla et ce n’est qu’une fois seuls qu’ils s’aperçurent que leur cœur brûlait au-dedans d’eux. Là, “ils se dirent l’un à l’autre: Notre coeur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures?” (Luc 24/32).
Il leur a fallu une pause, un moment de repas, pour réaliser d’une part que la présence de Dieu n’a pas d’égal et, d’autre part, qu’il est bon de respecter son cœur.
Considérer les choses ainsi, n’est-ce pas le secret pour vivre une certaine paix intérieure ?
On n’explique pas vraiment comment cela se passe au fond d’un cœur, mais c’est ici que ces deux disciples ont eu la foi.
C’est vrai qu’ils avaient cru en Christ, mais c’était en raison des miracles qu’ils avaient vus. Désormais, ils croyaient avec confiance en ce Dieu qui règne sur toute chose avec une souveraineté que rien ne peut contester.
La puissance de cette foi en Christ est telle que, alors qu’ils s’étaient arrêtés le soir pour se reposer mais aussi en raison de la sûreté des routes, ils n’ont pas hésité à repartir malgré la nuit pour partager ce qu’ils avaient vécu et la magnifique nouvelle de la résurrection de Jésus-Christ.
Dieu honore toujours la confiance que l’on a en Lui. Là, une fois arrivés, Jésus leur a fait vivre Sa présence en compagnie des apôtres (Luc 24).
Cléopas et son acolyte ont vécu quelque chose de grand. Certes, voir de ses yeux le Christ ressuscité est merveilleux, mais ce n’est ni une finalité, ni un objectif. En revanche, voir sa propre vie gardée et bénie de Dieu est un privilège incomparable.
Ainsi, après ces quelques lignes, je ne saurai vous conseiller, à l’image de ces deux disciples, d’écouter votre cœur et de permettre à Jésus de vous faire vivre Sa grâce qui, par-delà le ressenti humain, procure une paix et une joie sans égal.
Comme nous, vous avez besoin de vivre cette réalité, cette présence de Dieu chez vous.
Faites ce pas car rien n’est impossible à Dieu !
